Les inégalités salariales, les violences faites aux femmes et l’émergence de discours antiféministes ont conduit des milliers de personnes à se rassembler le 8 mars 2025 à Paris et dans d’autres villes françaises à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes.
« La lutte continue, nous avançons malgré le bruit médiatique de figures comme Trump et des mouvements masculinistes », déclare Sabine, 49 ans, à l’AFP, en participant à un cortège parisien avec son jeune fils de sept ans.
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Lucie, 18 ans, se joint à cette mobilisation pour défendre le droit à l’avortement et s’opposer à la montée de l’extrême droite qu’elle juge préoccupante.
Provocations et actions symboliques
Des activistes de « Femen », arborant des drapeaux barrés de croix gammées, ont réalisé une action choc en scandant des slogans comme « Heil Trump » devant les caméras, dénonçant ce qu’elles appellent une « épidémie fasciste » à combattre par une réponse féministe forte.
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Participation nationale
Environ 50 organisations, parmi lesquelles des associations et syndicats tels que la CGT et la CFDT, ont organisé des manifestations dans une centaine de villes. Le collectif Grève féministe, à l’origine de ces mobilisations, estime à 120 000 le nombre de manifestants à Paris, et à 250 000 dans toute la France.
Des chiffres ont également été communiqués pour d’autres villes : 9 300 à Lyon, 5 000 à Rennes, et 2 500 à Strasbourg, selon les autorités locales.
Revendications sociales et économiques
Les écarts de salaire entre hommes et femmes demeurent un sujet de revendication majeur. D’après l’Insee, les femmes gagnent en moyenne 14,2% de moins que leurs collègues masculins à travail égal, une situation que de nombreuses personnes jugent intolérable.
Cette journée de mobilisation est également l’occasion de critiquer la réforme des retraites, jugée défavorable aux femmes par Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT.
Initiatives gouvernementales et critiques
En 2023, le gouvernement a lancé un plan sur cinq ans pour renforcer l’égalité des sexes, incluant un soutien accru aux services d’écoute pour les victimes de violences. Malgré ces efforts, les associations estiment ces mesures insuffisantes face à la persistance des violences sexistes et sexuelles.
Le message fort des manifestants, visible sur les pancartes à Strasbourg et Paris, souligne que « le féminisme n’a jamais tué personne, alors que le machisme tue quotidiennement ».
Pour de nombreuses femmes, la situation reste difficile en France. Clémentine, développeuse à Lyon, exprime que les femmes doivent redoubler d’efforts pour obtenir le même niveau de reconnaissance que les hommes.
Caroline Cailleau, à Marseille, déplore la fermeture de centres de planning familial, signalant un recul dans les droits acquis.