Selon le quotidien Süddeutsche Zeitung, le gouvernement allemand prévoit une récession de 0,2% du PIB pour 2024. Cette annonce, qui sera officialisée mercredi par le ministre de l’Économie Robert Habeck, dépasse en pessimisme les prévisions des principaux instituts de conjoncture.
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Une deuxième année consécutive de contraction économique
L’Allemagne, première économie européenne, se dirige vers une deuxième année consécutive de récession. Après une baisse de 0,3% du PIB en 2023, attribuée à la flambée des prix de l’énergie suite au conflit en Ukraine, au ralentissement industriel et à la baisse des exportations, la situation ne semble pas s’améliorer.
Malgré l’espoir d’une reprise suscité par le recul de l’inflation et la baisse des taux d’intérêt de la Banque centrale européenne (BCE), la demande, tant intérieure qu’extérieure, reste atone.
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Des prévisions plus pessimistes que celles des instituts économiques
Les instituts économiques allemands, ayant déjà revu leurs prévisions à la baisse le 26 septembre, anticipent une stagnation, voire une contraction de 0,1% du PIB pour l’année en cours. La Süddeutsche Zeitung souligne la frilosité des consommateurs, qui hésitent à dépenser, freinant ainsi la reprise économique.
L’Allemagne est également confrontée à des difficultés structurelles telles que la concurrence chinoise, le manque de main-d’œuvre qualifiée et la complexité de la transition écologique.
Un optimisme prudent pour 2025 et 2026
Des mesures pour stimuler la croissance
Malgré ce contexte sombre, le gouvernement allemand entrevoit une amélioration pour les années à venir. Le ministère de l’Économie table sur une croissance de 1,1% en 2025, contre 1% initialement prévu, et de 1,6% en 2026, d’après la Süddeutsche Zeitung. Ces chiffres restent toutefois supérieurs aux prévisions des instituts de conjoncture, qui tablent respectivement sur 0,8% et 1,3%.
Robert Habeck, cité par le journal, mise sur l' » »initiative de croissance » » du gouvernement pour relancer l’économie. Ce plan prévoit notamment des allègements fiscaux, une baisse durable des prix de l’énergie pour l’industrie, une simplification des procédures administratives et des mesures pour encourager le maintien des seniors dans le monde du travail et attirer des travailleurs qualifiés étrangers.