Jeudi, une fusée de SpaceX a transporté quatre passagers vers la Station spatiale internationale (ISS) dans le cadre de la troisième mission privée de ce type. Cette mission, appelée Axiom Mission 3 (Ax-3), est organisée par l’entreprise américaine Axiom Space. Parmi les passagers, on compte un Suédois, un Italien et le premier Turc à voyager dans l’espace.
Le lancement s’est déroulé comme prévu à 16h49 depuis le Centre spatial Kennedy en Floride. Ces nouveaux arrivants rejoignent un club sélect puisque jusqu’à présent, seulement 273 astronautes ont résidé à bord de l’ISS, dont 163 Américains, 57 Russes, 11 Japonais et 4 Français.
Les membres de l’équipage, Alper Gezeravci, Marcus Wandt, Walter Villadei et Michael Lopez-Alegria, ont suivi des mois d’entraînement en préparation de leur séjour d’environ deux semaines dans l’ISS, avec une arrivée prévue samedi. Leur mission comprend la réalisation d’une série d’expériences scientifiques à bord de la station spatiale.
Axiom Space, après avoir ouvert la voie aux voyages spatiaux pour des clients fortunés, inclut maintenant des individus parrainés par des agences nationales. Cette évolution souligne le rôle croissant du secteur privé dans le soutien des ambitions spatiales de pays n’ayant pas de programme de vols habités.
La mission Ax-2 avait déjà vu deux Saoudiens soutenus par leur gouvernement séjourner dans l’ISS. Pour la mission Ax-3, le colonel turc Alper Gezeravci a été salué par le président turc Recep Tayyip Erdogan comme un symbole de la puissance croissante de la Turquie. Le Suédois Marcus Wandt, soutenu par l’Agence spatiale européenne (ESA), et l’Italien Walter Villadei, membre de l’armée de l’air italienne, complètent l’équipage aux côtés de l’Américano-Espagnol Michael Lopez-Alegria, ancien astronaute de la NASA et commandant de la mission.
Ces passagers rejoignent sept autres personnes déjà à bord de l’ISS, comprenant deux astronautes américaines, un Danois, un Japonais et trois cosmonautes russes. Cette mission privée offre un aperçu du futur des vols spatiaux avec des acteurs privés jouant un rôle central, et elle contribue à renforcer la présence de l’Europe dans l’espace, comme le souligne Marcus Wandt, astronaute de projet de l’ESA.