Un groupe de scientifiques met en garde contre les graves menaces pesant sur la science aux États-Unis, dans un appel publié dans Le Monde. Ils soulignent l’importance de la science pour la santé, la compréhension des inégalités sociales, les défis climatiques et la biodiversité. Une mobilisation nationale est prévue le vendredi 7 mars pour répondre aux « attaques inédites » de l’administration de Donald Trump contre les institutions académiques et la recherche. À Paris, le rassemblement partira de la place Jussieu à 13h30 avec le slogan « Stand up for Science ». Valérie Masson-Delmotte, climatologue et signataire de cet appel, souligne le rôle fondamental de la recherche dans nos démocraties.
Manifestations des pressions sur les chercheurs américains
Depuis l’arrivée de Donald Trump au pouvoir, les universités et la recherche scientifique sont sous le feu des critiques. Des recherches par mots-clés tels que « égalité » et « femmes » sont utilisées pour remettre en question les financements accordés par diverses agences américaines. De plus, des informations sur le changement climatique ont été supprimées des sites web de plusieurs départements gouvernementaux. À la Fondation nationale pour la science, 10% du personnel a été licencié, affectant des projets en Antarctique et le soutien aux étudiants en thèse. Un programme inclusif visant à encourager des étudiants sous-représentés a été interrompu.
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Les budgets alloués aux projets de recherche ont été réduits, passant de 40% à 15%, ce qui impacte directement les universités qui gèlent les recrutements et limitent le nombre d’étudiants. L’Agence de protection de l’environnement fait face à une réduction drastique de son budget, et près d’un millier de rangers des parcs nationaux ont perdu leur emploi.
Implications mondiales des réductions de budget
La réduction de budget de l’Agence des États-Unis pour le développement international a des répercussions immédiates et significatives, notamment l’arrêt du cofinancement de la recherche dans les pays du Sud. Le réseau d’alerte pour les famines, qui existait depuis quarante ans, a été interrompu. Cette mesure empêchait la détection précoce des crises alimentaires. La NOAA, responsable du suivi des océans et des écosystèmes marins, a également été touchée avec le licenciement de 800 scientifiques. Ces décisions compromettent la qualité des prévisions météorologiques à l’échelle mondiale.
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Les chercheurs des agences fédérales ne peuvent plus collaborer avec leurs homologues internationaux, ce qui représente une atteinte à la liberté académique. La diplomatie scientifique est également affectée, avec des interdictions de participation à des événements internationaux.
Conséquences potentielles pour l’Europe
Valérie Masson-Delmotte exprime son inquiétude quant à la possibilité que ces attaques contre la science se répandent en Europe. Elle cite des exemples de réduction des budgets universitaires aux Pays-Bas et des actions symboliques contre des agences scientifiques en France. Ces actions remettent en question le rôle des faits scientifiques dans la société et menacent la liberté académique.
Importance de l’engagement pour la science
Le mouvement de mobilisation vise à exprimer son soutien aux chercheurs américains qui font face à des pressions et des intimidations. Il est essentiel de réfléchir à la manière dont la communauté scientifique internationale peut les soutenir, en offrant des opportunités aux jeunes chercheurs. La science doit être protégée contre les attaques qui visent à propager la désinformation et à restreindre l’accès aux connaissances scientifiques.
Il est crucial de rappeler que la science joue un rôle fondamental pour le bien-être général et l’éclaircissement des politiques publiques. Les connaissances scientifiques, financées par des fonds publics, doivent être accessibles, publiées et communiquées librement. La défense de la science est un combat pour la liberté académique et l’esprit critique, essentiels à nos démocraties.